Les ventouses thérapeutiques traditionnelles et modernes et leur intérêt comme outil ostéopathique

Les ventouses thérapeutiques, c'est d'abord une histoire d'Histoire ! On retrouve les premières traces de ventouses médicales il y a déjà plusieurs milliers d'années, en Egypte, où des cartouches montrent des objets y ressemblant fortement. On en retrouvera un peu plus tard en Grèce, en Afrique, mais aussi et surtout en Chine, où les techniques les concernant ont été décrites et transmises de façon générationnelle.

Là où les ventouses prennent tout leur sens, c'est en particulier en médecine chinoise dite "traditionnelle". On les différencie bien évidemment de la pratique dit du "hijama", née en Afrique du Nord et qui concerne des ventouses à saignées, non-pratiquées par les ostéopathes.

De l'Egypte ou la Grèce antique jusqu'à la génération de nos grands-parents ou arrière-grands-parents, on traite par les ventouses.

Oui mais alors, que traite-t-on par les ventouses, et surtout comment ?

Les ventouses, de façon traditionnelle, vont nous permettre de travailler, si l'on essaie de médicaliser les explications de médecine traditionnelle chinoise, sur des zones dites "congestionnées" où les tissus souffrent d'une vasoconstriction, c'est-à-dire une congestion vasculaire. Cette congestion vasculaire, elle peut être non-seulement un symptôme d'une zone musculairement contracturée, hypertrophiée, douloureuse, mais aussi l'origine de douleurs et de contractures musculaires.

Ainsi, la succion appliquée aux tissus par les ventouses permet la vasodilatation, et la mobilisation des cellules sanguines anciennes dites "en stase" à cause de cette vasoconstriction. Ce sont d'ailleurs ces cellules les plus anciennes, qui, suite à une application de ventouses, sont à l'origine des traces sombres que l'on a tous pu voir sur le dos des athlètes comme Michael Phelps aux JO de Rio en 2016.

Les indications sont donc multiples : de l'hypertrophie musculaire du sportif, jusqu'aux infections pulmonaires bénignes, en passant par des tissus difficilement accessibles ou mobilisables du fait des antécédents du patient, les ventouses constituent un outil ostéopathique tout indiqué pour compléter la pratique et permettre à votre praticien de vous proposer une technique qui a fait ses preuves afin de s'adapter au mieux à vos besoins et motifs de consultation.

En pratique, comment ça se passe ?

La ventouse traditionnelle, à l'inverse de la ventouse moderne qui est en plastique, est faite de verre. C'est une cloche en verre (qui pourrait s'apparenter à un pot). Afin de créer une succion, le praticien va chauffer l'air à l'intérieur de la ventouse, ce qui va consumer l'oxygène et ainsi créer un appel d'oxygène qui, lorsque la ventouse est déposée de façon rapide sur le patient, effectue une succion par aspiration. Cette succion peut être modérée par la vitesse d'application de la ventouse et selon les indications et les zones à traiter.